Musique au coeur du corps
Un chemin vers notre nature profonde d’artiste
Issue de la fasciathérapie, cette approche permet, à partir d’un lieu de confiance en nous, de contacter un mouvement lent et régulier présent dans tout notre corps. Ce mouvement, à la fois subtil et puissant, est à la base du mouvement extérieur ; en apprenant à le sentir et à le suivre, nous pouvons avoir accès à une expression fluide, à la fois propre à chacun et reliée aux autres.
Véritable accompagnement du musicien, ce travail, axé sur la présence au corps, permet d’entrer avec ce qui nous anime intérieurement et qui est à la base du mouvement extérieur.
En effet, pour le musicien :
- Qu’y a-t’il en amont du geste, de l’action de jouer ou de chanter ?
- D’où vient l’expression musicale ?
- Comment rejoindre en nous ce lieu où nous sommes à la fois complètement nous-même et totalement en lien avec ce qui nous entoure ? Ce lieu magique où l’expression devient enfin naturelle et juste ?
C’est dans le corps, lorsque nous l’écoutons et le laissons nous guider, que nous trouvons les réponses à ces questions et que nous pouvons alors entrer dans un autre JEU.
Cette pratique, basée sur des mouvements et des exercices simples et variés (travail en position assise ou debout, seul, à deux ou en groupe) aide également à mieux aborder et franchir toutes les étapes de l’apprentissage musical : position, technique, son, souffle, concentration, trac…
Grâce à la qualité de présence qu’elle développe, elle aide tout musicien (quels que soient sa pratique, son âge, son niveau, ses aspirations) à accéder au PLAISIR DE JOUER : avec son instrument, avec lui-même, avec les autres, avec la musique, avec le public… et à transformer petit à petit chaque occasion musicale en un moment unique et précieux.
« Le corps est cette œuvre d’un grand luthier qui aspire à la caresse de l’archet.
Christiane Singer
Séparé de la résonance à laquelle il aspire, séparé de la musique pour laquelle il a été créé, il perd sa tension, il s’affaisse, il se laisse aller, il se désespère. Nous vivons à une époque où rien ne nous dit la merveille de l’ordonnance du corps ; on croit vraiment que se laisser aller est une manière de se sentir mieux, personne ne nous signale : attention, ton chevalet est déplacé, ta corde est distendue, le maître ne peut pas jouer sur toi. Ces corps inhabités de tant d’entre nous aujourd’hui, qui, à défaut d’entrer dans la résonance pour laquelle ils étaient créés, vont se rouiller, se déglinguer, perdre le souvenir de ce qu’ils sont. Pourtant, nous le savons tous, la mémoire du corps est la plus profonde. »