Ce programme est bien sûr un hommage à la terre, à l’eau, au ciel et aux étoiles qui veillent sur nous. Ce monde si précieux qui nous entoure, nous nourrit et ne cesse de nous émerveiller.
Il témoigne également de notre passage dans ce monde, la joie, la souffrance, la lutte, l’amour, le désespoir, la bénédiction…
Parmi les pièces que vous entendrez, quelques mots sur certaines chansons :
La morettina, chère à Ariane Maurette, à qui est dédié ce programme, est un chant traditionnel toscan qui raconte l’histoire d’une jeune fille, perdue au milieu de la mer, qui demande à son père de venir la sortir de l’eau, mais celui-ci répond « je ne sais que dire, je ne sais que faire ; marins, laissez-la dans la mer ». Elle s’adresse alors à sa mère, qui lui fait la même réponse. Désespérée, la morettina supplie son amoureux de venir la chercher, il lui répond « moi je sais que faire, je sais que dire : vite, viens danser avec moi ! ». Ouf. Sauf qu’un mauvais esprit fait croire à la jeune fille que son père est mort, mais celle-ci répond « s’il est mort, qu’il le reste, car quand j’étais prisonnière il n’est pas venu me chercher ». L’esprit prétend alors que sa mère est morte, même réponse de la jeune fille, qui ne pense qu’à danser. Mais l’esprit, véhément, rétorque que l’amoureux est mort. La morettina ne se laisse pas duper « il n’est pas mort, c’est un mensonge, mon amoureux le voilà ! Jouez, chantez, moi je veux danser ! ».
Polo Margariteño, composé sur la même basse que les différentes variations de Las vacas (les vaches), est une chanson de marins de l’île vénézuélienne Margarita, surnommée la perle des Caraïbes.
Ide were were est un chant africain dédié à la déesse Ochun, déesse de l’eau et de l’amour. Il précède Tonada el Congo, qui est le chant d’un habitant du Congo se retrouvant sur un bateau en partance pour le Pérou pour être fait esclave.
Don Januario est le nom du dernier amérindien, mort en 2017, ayant joué du violon de façon traditionnelle, sa chanson s’est transmise oralement. Julián Rincón en a fait une très belle adaptation.
Dans Cachua a voz y bajos, les amérindiens demandent aux colons de pouvoir fêter la naissance de Jésus à leur façon, en chantant et en dansant.
Un grand merci à Ronald Martin Alonso, d’origine cubaine, et Julián Rincón, d’origine colombienne, de se joindre à moi pour ce programme. S’il manquait le feu dans les éléments du titre du programme, c’est bien par eux qu’il nous est apporté !
Je fais le vœu que notre musique apporte un peu de paix, d’harmonie et de joie sur cette terre, et bien au-delà.