Ce matin, j’écris fenêtre ouverte sur la pluie. Tout le monde dort encore dans la maison. J’aime ce moment béni du commencement du jour, où que je sois.
Mais là, imaginez… l’orchestre symphonique de tous les oiseux de Creuse vient faire pour moi un concert somptueux à mon réveil !
Oui, on dirait qu’ils se sont tous réunis, les petits, les grands, les gris, les chamarrés, les bavards, les volubiles, les discrets, ceux dont la voix est plaintive et ténue, ceux qui répètent inlassablement leur mélopée envoutante, ceux qui s’en donnent à gorge déployée… Peu importe leur différence, ils chantent de concert, unissant leur chant dans une symphonie unique, qui peut sembler chaotique mais tellement harmonieuse.
Et puis, la pluie, le vent… rien ne les arrête, et c’est peut-être cela qui m’émerveille le plus, ce désir, cette joie qui ne dépendent pas des conditions extérieures, de la météo qui annonce ce matin « Avertissement modéré en cas d’orage ».
Ils chantent, c’est tout ; et c’est immense, parce que la vie est là, maintenant.