« Je ne serai pas célèbre ou grande. Je continuerai à être aventureuse, à changer, à suivre mon esprit et mes yeux, refusant d’être étiquetée et stéréotypée. Ce qui compte c’est se libérer soi-même, découvrir ses propres dimensions, refuser les entraves. »
Virginia Woolf, Journal d’un écrivain, 1953

Aux femmes qui créent le jour
Pour chanter leur amour
Aux femmes qui créent la nuit
Surtout sans faire de bruit
Aux femmes qui créent qui crient
Pour celles que l’on oublie
Aux femmes qui créent toujours
Sans jamais de retour
Aux femmes qui créent le soir
Pour que naisse l’espoir
Aux femmes qui créent qui prient
Pour célébrer la vie
Aux femmes qui créent qui crèvent
Contre qui l’on s’élève
Aux femmes qui créent qui rient
Et qu’on traite d’impies
Aux femmes qui créent et fières
Se disent des sorcières
Aux femmes qui créent qui pleurent
Qui hurlent et qui en meurent
Aux femmes qui créent avancent
Et marchent en silence
Aux femmes qui créent caressent
Parce que rien ne les presse
Aux femmes qui créent avant
Que se lève le vent
Aux femmes qui créent parfois
Sans bien savoir pourquoi
Aux femmes qui créent inventent
Une histoire sous la tente
Aux femmes qui créent si belles
Et pourtant si rebelles
Aux femmes qui créent affolent
À celles que l’on dit folles
Aux femmes qui créent ici
Sans se faire de souci
Aux femmes qui créent là-bas
À celles que l’on abat
Aux femmes qui créent qui rêvent
De qui monte la sève
Aux femmes qui créent désir
Que rien ne peut tarir
Aux femmes qui créent mes sœurs
Pour conjurer la peur
Aux femmes qui créent partagent
À qui je rends hommage